dimanche 6 décembre 2009

Quand la cigogne claquette...



La cigogne est un des emblèmes de l’Alsace. Mais savez-vous qu’il existe un rapport entre cet oiseau au long bec et un instrument de musique employé dans les danses pour marquer le rythme ?
Les crotales furent faits d'abord d'un roseau coupé en deux dans le sens de sa longueur, et approprié de telle sorte qu'en heurtant les deux pièces l'une contre l'autre, avec divers mouvements de doigts, on obtenait un son assez semblable à celui que produit la cigogne avec son bec. Qu’est-ce qui, en effet, produit un son plus proche du calame fendu et du roseau qu'on frappe et qu'on heurte que le bec d’une cigogne qui chante?
Les crotalistes sont les femmes qui dansent et qui chantent avec des crotales. Dans l’Antiquité c’étaient des femmes de mauvaise vie et leurs danses étaient accompagnées de gestes lascifs.
La cigogne est désignée quelquefois sous le nom de crotalistria, à cause du bruit qu'elle fait avec son bec. Elle est représentée sur les monnaies de Crotone.

Quand la cigogne claquette, c’est un prélude à la danse nuptiale.

samedi 28 novembre 2009

Shamadan


Le candélabre ou shamadan est un chandelier à plusieurs branches que la nouvelle almée portait en équilibre sur sa tête, en exécutant des mouvements de danse allant du simple à l’acrobatique. Il pesait dix huit à vingt kilos et les bougies devaient rester allumées pendant toute la danse. Il était donc utilisé au départ par les ghawazi dans une optique purement spectaculaire qui valorisait l’adresse et la force de la danseuse. Les ghawazi auraient peut-être emprunté cette manière de faire à la tradition. La fête du Sebu’ -septième jour de la naissance - célébrée depuis l’Egypte antique, s’accompagnait d’un rituel dansé qui mettait particulièrement en valeur le contrôle musculaire, l’adresse, la force et l’équilibre. La danse aurait survécu jusqu’au XIXe siècle et la danseuse portait en équilibre sur la tête pendant sa danse, « une volaille, un récipient plein d’eau, un sabre en équilibre sur lame ou encore une canne ». De nos jours, ce sont essentiellement les danseuses du tribal belly dance, qui utilisent cet accessoire. Déguisées en prêtresses, elles allument et éteignent les bougies du candélabre en mimant un rituel qui est différent d’un groupe de danse à l’autre.